“Je n’ai rien vu venir”… Smadi Wolfman (Catherine) réagit à la trahison de Pascal – Un Si Grand Soleil

Après avoir vécu l’enfer, Catherine est désormais une femme libre. Mais que lui réservent les scénaristes d’Un si grand soleil ? Smadi Wolfman, son interprète, répond au micro d’Allociné.

La vie est loin d’être un long fleuve tranquille dans Un si grand soleil. Et si quelqu’un en sait quelque chose, c’est bien Catherine (Smadi Wolfman).

En tombant amoureuse de Pascal (Stéphane Brel), la mère de Laurine et Boris ne se doutait pas que sa vie prendrait une tournure aussi dramatique. Après avoir été accusée de tentative d’homicide et avoir fait un détour par la case prison, Catherine est désormais une femme libre.

Mais que lui réservent les scénaristes du feuilleton quotidien de France 3 ?

Rencontrée à l’occasion du Festival de la fiction de La Rochelle, Smadi Wolfman s’est confiée au micro d’Allociné sur ce qui attend son personnage dans la série.

Un Si Grand Soleil
Allociné : Après deux ans à incarner Catherine Laumière, comment percevez-vous son évolution depuis son arrivée dans la série ?

Smadi Wolfman : Je suis très contente. Catherine est arrivée pour se mettre dans les chaussures de François. Catherine, c’est un mélange de Sue Ellen et de J.R dans Dallas. Ce que j’adore dans ce personnage, c’est qu’elle passe par tous les états. Je trouve que le rôle est très bien écrit. J’adore le travail que les auteurs font pour moi mais aussi pour les femmes de 50 ans et plus. Chose qui est très rare aujourd’hui au cinéma comme à la télévision. Ils se donnent une vraie liberté, ils vont vraiment jusqu’au bout des choses. Un rôle comme celui-là est un vrai cadeau.

Avec un peu de recul, qu’est-ce qui vous plaît le plus chez Catherine et qu’aimeriez-vous encore explorer avec ce personnage ?

Je suis très gâtée par les auteurs. Elle passe vraiment par toutes les couleurs : femme d’affaires, femme fatale, reine sorcière. Et là, elle descend au plus bas. Elle se prend des tartes dans la tronche. J’aime beaucoup aussi la relation qu’elle entretient avec ses enfants. C’est un vrai clan familial les Laumière.

Nous ne voudrions pas les croiser dans la rue et pourtant il y a quelque chose de captivant chez les “méchants” à la télévision. Selon vous, qu’est-ce qui fascine autant les téléspectateurs chez Catherine ?

Je n’ai jamais reçu autant d’amour et d’empathie que depuis l’arche où elle est au fond du trou. J’ai reçu plein de messages. Les gens qui ont adoré me détester disent qu’elle n’est pas si méchante. En vrai, c’est pas facile d’être détestée parce que jusque là j’avais reçu que des trucs détestables. Il faut être armée pour accepter que le public ne vous aime pas. J’espère qu’un jour je ne vais pas me faire poignarder dans le dos (rires). Mais les gens arrivent très bien à faire la distinction entre moi et mon personnage.

Catherine est actuellement au coeur d’une intrigue centrée sur la guerre de Bastide et des Laumière. Pendant des jours, les téléspectateurs se sont demandés qui d’Élisabeth ou de Catherine avait piégé l’autre avant de découvrir que les deux étaient en réalité manipulées par Pascal. Est-ce que vous saviez dès le départ que Pascal allait être l’instigateur de ce piège ? Et comment avez-vous réagi en découvrant ce twist à la lecture du scénario ?

Non. J’étais en vacances avec mon fils au lac d’Hourtin quand la chargée de programme m’a appelée. Elle avait les textes six mois à l’avance et m’a dit au téléphone : “Ah ouais, quand même, ce salopard !“. J’ai buggé, je ne voulais pas entendre. J’ai juste dit : “Pardon ?” mais je ne voulais pas aller plus loin. Et quand j’ai raccroché, je me suis dit “C’est pas possible. Non, ce sera pas lui le salaud ?“. Je suis restée avec ce questionnement pendant trois semaines tellement je ne voulais pas savoir ce qui allait arriver. Quand j’ai enfin reçu les textes trois semaines après, j’ai compris qu’il allait vraiment traîner Catherine dans la boue… et j’étais dégoûtée (rires) ! Je ne voulais pas que Stéphane Brel quitte la série parce qu’il est génial comme partenaire. Je voulais vraiment qu’il reste. C’est un cadeau de jouer avec lui.

Je n’ai rien vu venir. Franchement, il a complètement retourné le personnage et moi avec. Lors de la scène finale, celle des aveux au commissariat, on était en larmes tous les deux. J’étais tellement triste de ne plus jouer avec lui que j’ai un peu tout mélangé.

Comment va-t-elle se remettre de la trahison de Pascal ? Cette épreuve va-t-elle la changer ?

Catherine Laumière est en train de devenir la reine sorcière. Elle a pris ça de sa fille. D’ailleurs, c’est Laurine qui va surtout reprendre le flambeau. C’est elle qui va mener le combat maintenant car Janet Lewis va chercher à la dézinguer. C’est à travers cette histoire que Catherine va regagner en force.

Catherine et Élisabeth ont finalement dû unir leurs forces pour faire tomber Pascal. Cette collaboration risque de marquer un tournant dans leur relation. Peut-on aller jusqu’à imaginer une complicité et que la hache de guerre soit définitivement enterrée ?

J’adore jouer avec Chrystelle Labaude, c’est jouissif. C’est dans leur intérêt de bien s’entendre. Mais les crasses que Catherine lui a faites sont assez redoutables. A vrai dire, je ne sais pas trop comment ça va évoluer. Mais elles sont toutes les deux intelligentes et veulent que leurs affaires marchent donc elles vont essayer de mettre un peu d’eau dans leur vin. Je dirais que celui qui est plus sur ses gardes, c’est Alain.

En définitive, Pascal n’a été qu’un pion dans cette histoire. Comment va réagir Catherine en découvrant que c’est Eliott qui a tout manigancé depuis le début ?

Je ne sais pas. Comme je lis les textes uniquement autour de Catherine ou de ses enfants, je ne savais pas que c’était Eliott à l’origine de tout ça. J’ai découvert ça à la diffusion. J’adore Stéphane Monpetit !

Catherine a fait un petit tour par la case prison. L’occasion de découvrir une facette beaucoup plus vulnérable de votre personnage. Comment s’est passé ce tournage ? Quel souvenir en gardez vous car j’imagine que cela n’a pas dû être facile de pleurer presque à chaque séquence…

A la maison, on s’est foutu de ma tronche. On m’a dit : “Mais tu chiales tout le temps, c’est pas possible“. C’est vrai que grâce à cette série, j’ai appris à pleurer très vite. C’est pour ça maintenant que j’adore ça. Mais c’est vrai que c’est un drame de faire une telle descente aux enfers pour une reine sorcière. Je l’ai vraiment pris dans la tronche, j’ai beaucoup pleuré. Ce qui était très dur, c’est qu’il n’y a pas de lumière ni de maquillage pour ces scènes. Je l’ai un peu mal vécu. Malgré tout, c’était très jouissif à jouer. Je n’ai jamais été en taule de ma vie mais trouver des émotions aussi profondes et toucher le fond comme ça, c’était génial.

C’est vrai que j’ai dû faire un travail d’abstraction de mon image. Je trouve que l’image est très dure. Quand je me vois à l’écran je me dis “Woah, j’en ai pris plein la gueule“. Mais le public adore parce qu’enfin Catherine Laumière a été traînée dans la boue. Pour l’actrice c’était pas évident mais c’était très chouette.

Cette expérience a rapproché Catherine de ses enfants, notamment de Boris avec qui les relations étaient tendues. Peut-on dire que le clan Laumière est aujourd’hui plus soudé que jamais ?

C’est toujours des hauts et des bas, c’est ce qui fait aussi la richesse de cette famille. Les relations sont très denses et intenses. On est vraiment dans Dallas et la tragédie mais il y a quand même la valeur famille chez Catherine. Avec Boris, ce ne sera jamais réglé. D’autant plus qu’il est avec Muriel maintenant. Dès qu’il y a des pièces rapportées, c’est compliqué de toute façon et encore plus quand elles sont au service de la mère Bastide (rires). J’aime ces montagnes russes et avec Boris ce n’est jamais gagné. Il est à fleur de peau. La seule personne qui ressemble à Catherine, c’est Laurine. Telle mère, telle fille. Deux reines sorcières. Mais tous les trois, dans la vraie vie, on a un rapport très fort. J’ai trois enfants mais maintenant je dis que j’en ai cinq. J’ai un amour pour eux à l’infini.


Si on imagine pour l’instant que l’amour n’est pas vraiment sa priorité, peut-on espérer que Catherine finisse par rencontrer le véritable amour ?

J’espère ! Mais elle s’en est tellement pris plein la gueule que ça va être dur. Je ne crois pas que les auteurs vont la refaire tomber amoureuse tout de suite. Cependant, je trouve que ça fait du bien de voir une femme de plus de 50 ans qui vit l’amour. Si elle s’est laissée prendre, c’est parce qu’à tout âge on est assoiffé de sensualité et d’amour. Pouvoir montrer ça à la télé, c’est génial ! Et c’est beau que les gens qui nous regardent se disent que c’est encore possible !

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Vous aimez le feuilleton quotidien Un si grand soleil de France 3, à n’en pas douter, vous allez adorer les 3 séries françaises diffusées en fin de journée Ici tout commence à 18H30 avec Benjamin Baroche et Demain nous appartient avec Ingrid Chauvin à 19h10. La série Plus belle la vie sur TF1 à 13H55 avec les acteurs emblématiques du mistral pour une vie encore plus belle.

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